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Dans un contexte économique en mutation, les aides financières à l’alternance représentent un levier pour les entreprises souhaitant recruter de nouveaux talents. Chaque année, les dispositifs évoluent, et 2025 ne fais pas exception avec l’arrivée de la nouvelle loi de finances. Pour les employeurs, il faut se tenir informés des changements à venir afin d’optimiser leurs démarches de recrutement et bénéficier pleinement des soutiens disponibles. Cet article fait le point sur les aides en place, les conditions d’éligibilité, les montants alloués, ainsi que les impacts des réformes annoncées.
L’impact de la loi de finances 2025 sur les aides en alternance
La loi de finances 2025 introduit plusieurs changements importants pour les entreprises souhaitant recruter en alternance. Premier point : le montant de l’aide est revu à la baisse. Les petites et moyennes entreprises peuvent désormais prétendre à une aide de 5 000 € pour la première année d’un contrat d’apprentissage, contre 6 000 € auparavant. Pour les entreprises de plus de 250 salariés, ce montant chute à 2 000 €, et l’obtention de l’aide est conditionnée au respect d’un quota minimal de contrats en alternance ou d’insertion dans leur effectif.
Autre évolution majeure : les exonérations de charges sociales sont réduites. À partir de mars 2025, seules les rémunérations jusqu’à 50 % du SMIC bénéficient d’une exonération complète des cotisations salariales. Au-delà, les montants versés sont soumis à la CSG et à la CRDS, augmentant ainsi le coût pour l’employeur.
La réforme introduit également une refonte du financement global de l’alternance. Dès juillet 2025, les entreprises devront verser une participation forfaitaire de 750 € par contrat pour les formations de niveau bac+3 et plus. Le financement par les OPCO sera modulé selon les modalités de formation, avec une baisse de 20 % pour les formations essentiellement à distance.
Ces évolutions imposent aux employeurs de mieux anticiper leur plan de recrutement en alternance. Il devient essentiel d’ajuster sa stratégie budgétaire et de s’informer précisément sur les nouveaux critères pour continuer à bénéficier des dispositifs d’aide.
Les aides spécifiques au contrat d’apprentissage
En 2025, le contrat d’apprentissage continue de bénéficier d’un soutien financier attractif pour les employeurs. Une aide forfaitaire est attribuée aux entreprises qui recrutent un alternant en contrat d’apprentissage. Le montant de cette aide s’élève à 5 000 € pour les structures de moins de 250 salariés et à 2 000 € pour les entreprises de plus grande taille. Cette aide est versée uniquement au titre de la première année du contrat, et son attribution dépend de plusieurs critères.
Pour y prétendre, l’entreprise doit avoir signé un contrat d’apprentissage à partir du 24 février 2025. Les grandes entreprises doivent en outre justifier d’un quota minimum de contrats d’alternance ou de contrats d’insertion dans leur effectif au 31 décembre 2025, sous peine de se voir refuser l’aide. Le contrat doit être transmis dans les délais, et le centre de formation doit être reconnu et habilité.
Le versement de l’aide est géré par l’Agence de services et de paiement (ASP), en lien avec les OPCO. Il est conditionné à la régularité des déclarations sociales (DSN) de l’employeur. Pour que les paiements soient effectués chaque mois, il est donc essentiel que le dossier soit complet et à jour.
Pour plus d’informations officielles, vous pouvez consulter la fiche du service public dédiée à l’apprentissage :https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23556
Les aides spécifiques au contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation donne également accès à plusieurs aides financières en 2025, bien qu’il ne soit pas concerné par l’aide unique accordée aux contrats d’apprentissage. Pour autant, certaines entreprises peuvent toujours bénéficier de dispositifs ciblés, notamment lorsqu’elles embauchent des publics prioritaires.
L’une des principales aides disponibles est celle dédiée à l’embauche de demandeurs d’emploi. Elle peut atteindre jusqu’à 2 000 € pour un contrat de professionnalisation signé avec un jeune de moins de 26 ans ou un demandeur d’emploi de 45 ans et plus. Ce dispositif est cumulable avec certaines exonérations de charges sociales, notamment pour les entreprises de moins de 250 salariés.
Les contrats conclus avec des personnes en situation de handicap ouvrent droit à des aides spécifiques complémentaires, versées par l’AGEFIPH. Il est également possible de solliciter une prise en charge partielle ou totale des coûts de formation par l’OPCO dont dépend l’entreprise, en fonction du niveau de diplôme visé et du profil du candidat.
Enfin, le contrat de professionnalisation peut ouvrir droit à des exonérations de cotisations patronales pour certains publics, ainsi qu’à une aide exceptionnelle dans le cadre d’un parcours de formation renforcé, notamment pour les bénéficiaires du RSA ou les jeunes sans qualification.
Plus d’informations sur les modalités d’attribution de ces aides sont disponibles sur le site officiel du service public :https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F35391

Quelles démarches pour obtenir une aide financière en alternance ?
Pour accéder aux aides à l’embauche en alternance, l’employeur doit suivre quelques étapes clés. Tout commence par l’établissement d’un contrat conforme, signé dans les délais et accompagné d’une convention de formation. Ce contrat doit être transmis à l’OPCO dont dépend l’entreprise, qui se charge ensuite de le valider et d’en informer les services de l’État.
Une fois enregistré, le contrat ouvre droit à l’aide, à condition que l’entreprise respecte ses obligations déclaratives via la Déclaration Sociale Nominative (DSN). Le versement, géré par l’Agence de services et de paiement (ASP), est suspendu en cas de retard ou d’erreur dans ces déclarations.
Certaines aides complémentaires nécessitent des démarches distinctes auprès de l’URSSAF ou des DREETS, notamment pour les exonérations de charges ou les dispositifs destinés aux publics prioritaires.
Pour constituer un dossier complet, l’entreprise doit fournir le contrat signé, une convention de formation, les justificatifs liés au profil de l’alternant, un RIB et les attestations d’affiliation aux organismes sociaux. Bien préparer ces documents permet de sécuriser les versements et de gagner du temps.
Les autres dispositifs et aides pour les employeurs
En complément des aides nationales, certaines régions ou branches professionnelles proposent des dispositifs spécifiques. Il peut s’agir de subventions à l’embauche, de primes de tutorat ou encore d’aides pour financer le matériel pédagogique.
Certains secteurs en tension bénéficient également de soutiens ciblés négociés par les branches, notamment pour favoriser l’intégration des jeunes ou des publics éloignés de l’emploi.
Des allègements fiscaux ou crédits d’impôt peuvent aussi venir compléter ces aides, notamment lorsqu’ils s’inscrivent dans une logique de formation ou d’insertion professionnelle.
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