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Le conseil de perfectionnement Qualiopi est un levier stratégique pour répondre aux exigences du référentiel qualité. Obligatoire pour certains organismes, il structure l'amélioration continue, implique les parties prenantes et renforce la pertinence des formations. Découvrez son rôle, ses missions et comment le mettre en place efficacement.
Définir le conseil de perfectionnement dans le cadre Qualiopi
Le conseil de perfectionnement Qualiopi est une instance consultative qui joue un rôle clé dans le pilotage et l’amélioration continue des formations dispensées par les organismes de formation et les centres de formation d’apprentis (CFA). Sa création s’inscrit dans le cadre des exigences du référentiel national qualité, notamment à travers l’indicateur 20, qui porte sur l’implication des parties prenantes dans la démarche qualité.
Concrètement, ce conseil permet de structurer les échanges entre les différents acteurs concernés par la formation : employeurs, formateurs, représentants des alternants ou stagiaires, responsables pédagogiques, etc. Il intervient à différents moments clés, notamment pour évaluer la pertinence des contenus de formation, proposer des axes d’amélioration ou encore analyser les retours d’expérience terrain.
Son objectif principal est de favoriser la cohérence entre les besoins du marché, les attentes des apprenants et l’offre pédagogique. Il incarne ainsi une approche participative de la qualité, essentielle pour répondre aux critères de gouvernance Qualiopi et à la logique d’amélioration continue des formations.
Pourquoi le conseil de perfectionnement est-il important ?
Le conseil de perfectionnement Qualiopi ne se limite pas à une simple instance consultative : il constitue un outil stratégique pour piloter la qualité des formations, en particulier dans les CFA, où sa mise en place est obligatoire. Il permet d’impliquer les parties prenantes, d’ancrer une démarche d’amélioration continue et de renforcer la gouvernance de l’établissement.
Répondre aux exigences de Qualiopi
La création de ce conseil permet aux centres de formation d’apprentis (CFA) de répondre à l’indicateur 20 du Référentiel National Qualité, qui impose la mise en place de personnels ou dispositifs dédiés, dont :
- un référent handicap,
- une personne en charge de la mobilité internationale,
- et un conseil de perfectionnement.
Cet organe contribue également à satisfaire d’autres exigences liées à la gouvernance (indicateur 1) et à l’amélioration continue (indicateur 30). Par exemple, une réunion du conseil aboutissant à la mise à jour d’un programme en réponse aux besoins exprimés par les entreprises peut être documentée comme preuve de conformité lors d’un audit.
Améliorer la qualité de l’offre de formation
Le conseil de perfectionnement permet aux CFA de structurer un dialogue régulier avec les parties prenantes : formateurs, employeurs, anciens apprenants, représentants d’alternants, etc. Il joue un rôle central dans :
- l’évaluation des formations existantes,
- l’identification des besoins d’adaptation aux évolutions métiers,
- et la formulation de recommandations concrètes pour améliorer l’offre.
Il peut par exemple recommander l’ajout de compétences numériques à un parcours, proposer une nouvelle modalité pédagogique ou suggérer des indicateurs de suivi pour mieux mesurer l’impact des formations. Ces contributions renforcent la légitimité des décisions prises par la direction et soutiennent une démarche qualité pleinement opérationnelle.
Quelle est la composition d’un conseil de perfectionnement ?
La composition du conseil de perfectionnement Qualiopi doit garantir une représentation équilibrée des acteurs impliqués dans la formation. Pour les CFA, sa création est obligatoire selon l’indicateur 20 du référentiel national qualité, et il doit permettre un dialogue structuré entre les parties prenantes.
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Les membres qui doivent impérativement y siéger sont :
- des représentants des employeurs, pour relayer les besoins du marché et les évolutions des métiers ;
- des formateurs ou membres de l’équipe pédagogique, garants de la cohérence des contenus et des méthodes d’apprentissage ;
- des représentants des alternants ou stagiaires, qui partagent leur retour d’expérience sur le déroulement des formations.
Il est également conseillé d’intégrer, selon les besoins :
- des anciens apprenants,
- des membres de la direction,
- des représentants de branches professionnelles ou de partenaires institutionnels.
Pour assurer le bon fonctionnement du conseil, il est recommandé de :
- désigner un référent, qui assurera la coordination et l’animation ;
- équilibrer les profils, afin de garantir des échanges constructifs et pluriels ;
- rédiger une charte de fonctionnement, précisant la fréquence des réunions, les modalités de prise de décision et les règles de participation.
Une composition claire et structurée est la condition première pour faire du conseil de perfectionnement un outil de gouvernance Qualiopi efficace et pérenne.
Comment mettre en place un conseil de perfectionnement ?
Mettre en place un conseil de perfectionnement efficace repose sur une organisation claire, une représentativité équilibrée et un pilotage rigoureux. Pour les CFA, cette démarche est obligatoire dans le cadre de l’indicateur 20 du référentiel Qualiopi.
Étapes de mise en œuvre
La première étape consiste à formaliser un règlement ou une charte précisant le rôle du conseil, ses modalités de fonctionnement, la fréquence des réunions et les règles de prise de décision. Ensuite, il faut identifier les membres : employeurs, formateurs, représentants des alternants ou stagiaires… Veillez à constituer un groupe représentatif et impliqué. Enfin, planifiez les réunions sur l’année, idéalement dès le début de l’exercice, pour favoriser l’assiduité.
Bonnes pratiques de pilotage
Chaque réunion doit s’appuyer sur un ordre du jour structuré, envoyé en amont aux participants. Un compte-rendu synthétique doit être rédigé à l’issue des échanges : il servira de preuve lors des audits Qualiopi. Enfin, mettez en place un suivi des décisions prises par le conseil pour garantir leur mise en œuvre et démontrer l’utilité concrète de cette instance dans l’amélioration continue de l’offre de formation.
Liens entre conseil de perfectionnement et indicateurs Qualiopi
Le conseil de perfectionnement est directement lié à plusieurs indicateurs clés du référentiel national qualité Qualiopi, en particulier dans les CFA. Sa mise en place et son fonctionnement régulier contribuent à répondre aux attentes des auditeurs et à structurer la démarche qualité.
- Indicateur 20 : il impose aux CFA la présence d’un conseil de perfectionnement opérationnel. Ce dernier doit être formalisé (composition, charte, réunions) et produire des éléments vérifiables comme des comptes-rendus ou des listes de membres.
- Indicateur 1 : ce conseil s’inscrit dans la gouvernance de l’organisme. Il participe au pilotage stratégique en donnant un cadre collectif à la réflexion sur l’évolution des formations.
- Indicateur 30 : les recommandations issues du conseil peuvent nourrir la démarche d’amélioration continue, notamment en analysant les retours des parties prenantes (apprenants, employeurs, formateurs).
Pour l’audit Qualiopi, les éléments fournis par le conseil (convocations, ordres du jour, comptes-rendus, suivi des décisions) constituent des preuves solides de conformité. Ils permettent de démontrer l’implication des parties prenantes dans la gouvernance et l’amélioration des actions de formation.
Conclusion
Le conseil de perfectionnement Qualiopi est bien plus qu’une exigence réglementaire : c’est un véritable levier de pilotage stratégique pour les CFA et organismes de formation. Il permet de structurer les échanges avec les parties prenantes, d’anticiper les évolutions du secteur et de répondre concrètement aux exigences du référentiel national qualité, en particulier à travers l’indicateur 20.
Sa mise en place, lorsqu’elle est bien pensée et documentée, facilite non seulement la préparation des audits, mais renforce également la légitimité pédagogique et l’impact des formations proposées. C’est aussi un excellent point d’ancrage pour articuler l’ensemble des démarches qualité de votre organisme.
Dans cette logique de structuration, ne négligez pas non plus vos obligations réglementaires : découvrez les étapes clés pour déclarer son bilan pédagogique et financier et maîtrisez chaque aspect de votre conformité.